Les lignes suivantes sont proposées uniquement comme références; elles ne remplacent, en aucun cas, une consultation médicale.
IMPORTANT:
* Il n’existe à l’heure actuelle aucun médicament spécifique à la fibromylagie étant donné que ses causes sont inconnues.
* La douleur chronique ne se soigne pas comme une douleur aiguë, la douleur chronique est une maladie en soi qui nécessite une prise en charge comme telle.
* Deux patients fibromyalgiques peuvent répondre différemment aux mêmes médicaments.
* Il est indispensable de s’adresser à un médecin reconnaissant la fibromyalgie dans ses trois symptômes principaux que sont: la douleur, la fatigue et l’insomnie.
* Il existe des centres de la douleur chronique qui, dans une approche interdisciplinaire, font appel à des spécialistes (anesthésistes, physiothérapeutse, ergothérapeutes, psychologues, etc.) qui chercheront avec le patient le traitement le mieux adapté à son cas. Le blocage temporaire de certains neurones exacerbés peut amener ces derniers à un fonctionnement qui sera davantage dans la norme. Des exercices de réhabilitation seront introduits de façon progressive afin d’améliorer le mouvement. Le système cardio-vasculaire sera renforcé par des exercices d’endurance. La relaxation, la gestion du stress, le changement de comportement du patient face à la maladie réintroduisent dans le quotidien la notion de plaisir durement mise à l’épreuve dans toute maladie chronique.
LES TRAITEMENTS MEDICAMENTEUX:
Contre les douleurs:
* les analgésiques non-narcotiques (comprimés ou gélules, type paracétamol) agissent à la fois sur le cerveau et sur le siège de la douleur.
* les analgésiques narcotiques (morphine, dérivés de morphine) sont à utiliser avec beaucoup de prudence et surtout sur une courte durée pour éviter l’accoutumance.
* les crèmes, patches, gels analgésiques s’appliquent localement.
Contre les insomnies:
* les hypnosédatifs (de la famille des benzodiazépines) à utiliser avec précaution, aident à rétablir le sommeil en réduisant l’activité des cellules nerveuses cérébrales. Certains sont également myorelaxants. S’utilisent sur de courtes durées.
* Les anti-dépresseurs tricycliques prescrits à faible dose qui peuvent améliorer les troubles du sommeil. Ils agissent également positivement sur les douleurs musculaires.
* Les anti-dépresseurs naturels à base millepertuis.
* Les hypnotiques naturels comme la mélatonine (vente pas encore autorisée en Suisse) ou le tryptophane.
Contre les contractures musculaires:
* les myorelaxants
Toutefois, les traitements médicamenteux seuls n’arrivent pas à éradiquer les douleurs. La réduction partielle de ces dernières permet toutefois d’introduire des traitements non médicamenteux destinés à moyen terme à remplacer totalement ou partiellement les premiers.
LES TRAITEMENTS NON-MEDICAMENTEUX:
se basent pour une grande partie sur les bienfaits de
1) l’activité physique
Ces activités doivent être bien dosées à chaque étape de la progression et surtout être pratiquées régulièrement. Au départ, il est important de se faire aider par des physiothérapeutes ou autres thérapeutes de la santé formés à:
* la relaxation musculaire progressive (méthode Jacobson)
* l’aquathérapie (attention à la température de l’eau)
* les massages doux (Méthode Trager, Rosen, cranio-sacrale, shiatsu, etc.)
* le Qi gong ou le Tai-chi
* la respiration profonde
* Le rééquilibrage postural
* L’acupuncture
* L’hypnothérapie
* …
Il est recommandé de n’introduire qu’une thérapie à la fois pour bien pouvoir définir si elle apporte l’amélioration escomptée ou non.
L’introduction ou la réintroduction de la marche selon les capacités du moment avec comme but l’augmentation progressive de la durée, même si l’on ne commence que par 5 mn par jour, pour arriver à des séquences de 20 mn, permet d’obtenir de bons résultats par la régularité de sa pratique (en moyenne 3x par semaine).
2) d’une psychothérapie de soutien indispensable, car la fibromyalgie induit un handicap difficile à accepter avec ses symptômes imprévisibles. En découlent des sentiments d’amertume, de frustration, d’insécurité, de découragement, de dévalorisation et de solitude bien compréhensibles, difficiles à surmonter. Ces sentiments deviennent des facteurs stressants supplémentaires aggravant les symptômes physiques. Sortir de ce cercle vicieux devient l’objectif incontournable de toute personne atteinte de fibromyalgie. Ce dernier implique un passage obligé par le développement personnel visant à trouver un nouvel équilibre physique et psychique dont la définition de ses besoins essentiels, l’affirmation de soi, la restauration de l’estime de soi et l’optimisme sont les pierres angulaires.
Parmi les psychothérapies, on peut citer la psychothérapie d’inspiration analytique, la psychothérapie comportementale, la gestalt, la psychothérapie à médiation artistique monomodale ou plurimodale. Cette dernière utilisant les arts plastiques ou la drama a un double effet, le premier la résolution des sentiments négatifs liés à toute maladie chronique et la diminution des douleurs par la focalisation sur l’acte créateur.